Chaque métier nous vante ses richesses
Mais nous pouvons chanter à notre tour
les doux baisers, les divines caresses
Qu’au fond d’un verre l’on puise avec amour
Sans les verriers le pot de terre grasse
Remplacerait la coupe de cristal
Et l’on boirait dans l’argile et la crasse
L’homme serait au rang de l’animal.
2ème couplet
Dans le creuset quand la pâte bouillonne
Un tube creux plonge comme un vautour
C’est le moment ou le verrier lui donne
Avec son souffle et la grâce d’un jour
Il prend alors une teinte vermeille
En s’éloignant du siège incandescent
C’est la couleur du bon jus de la treille.
3ème couplet
Pourquoi dit –on que les peuples sont frères
Puisqu’au Creusot l’on forge des canons
Qui pour gronder n’attendent à la frontière
Que le signal sonné par les clairons
Honte aux tyrans qui suscitent les guerres
Et parmi nous sèment l’inimitié
Mais gloire au verrier qui nous a fait le verre
Pour boire en chœur à la sainte amitié
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