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Sabotier

 

Un sabot est à l'origine une chaussure réalisée en taillant creusant un morceau de bois pour que le pied puisse s'y glisser, à noter qu'il est fait d'un seul tenant. Toutefois, actuellement le mot est mal utilisé par de nombreuses personnes, qui confondent les galoches ou plagettes avec les sabots, or ces autres chaussants n'ont que leur semelle en bois contrairement aux sabots, tout le dessus est en cuir.

Dans ses conceptions modernes, bien des matériaux remplacent en partie ou en totalité le bois, avec une grande variété de sabots, des plus luxueux aux plus simples, des plus esthétiques par leurs formes ou leurs dessins aux plus spécifiques et pratiques dans certains usages.

Le sabot est apparu entre 1480 et 1520 et a connu un développement rapide dans les populations de la France du Nord, de l'Ouest, de l'Est, en Bretagne, en Flandre et aux Pays-Bas, dans les pays rhénans et mosellans, dans les Alpes occidentales(Vallée d'Aoste), se diffusant sur la façade du nord-ouest de l'Empire romain germanique jusqu'au Danemark.

 

Le terme sabotte, dans le sens de « chaussures », apparaît assuré dans la langue française au xvie siècle. Que les lointaines origines des mots associés au sabot soient méconnues n'est qu'un détail, mais la pluralité des sens anciens rend impossible de fixer avec précision la date de naissance du sabot. Son origine avant les Temps modernes reste en partie obscure.

  • Le mot sabot provient, selon les linguistes, de l'ancien français sabot ou Çabot, terme du xiie siècle. Au delà, il provient de la combinaison de savate et de l'ancien français bot, masculin de botte, c'est-à-dire une chaussure montante. Savate proviendrait de l'arabe sabbat, qui désigne une danse bruyante, tournoyante ou en toupie. En tous cas, l'italien Ciabatta et l'ancien provençal sabata sont des formes attestées. Un sabot bien fixé au pied ou une savate permettent d'accomplir des danses rituelles, fort savantes et tournoyantes. Il est aussi évident que la marche heurtée comme la danse sur une surface dure génèrent des chocs audibles, ce qui a engendré un synonyme par onomatopée, esclotesclompsclump1. Le sabot se nomme encore en occitan « esclop », en néerlandais « klomp », en allemand « Klump », en alsacien « Klumpe », en breton « botoù koat » (chaussures de bois), en suédois « klompa2. Le sabbat mythique des sorcières est bien une danse bruyante3Sabot ou Çabot a aussi désigné longtemps une toupie actionnée par une ficelle, puis prenant un usage technique, il a désigné une pièce de bois qui, placé opportunément devant et sous les roues, transforme le roulage circulaire en traînage rectiligne.

Le verbe saboter en ancien français tardif du xiiie siècle signifie « heurter ». Il prend d'ailleurs le sens de secouer en français entre le xvie et le xviiie siècle. L'occitan sabar, qui veut dire frapper sur le bois pour en détacher des morceaux, vient du mot saba, « sève », car le sens premier est frapper sur le bois à la montée de la sève pour en détacher l'écorce4 (une comptine très répandue accompagnait cette opération, pratiquée par les enfants pour fabriquer des « trompettes » en écorce). Le verbe est très proche de l'ancien français. Dès 1838, saboter prend son sens actuel, saboteur étant employé depuis deux ans5. Le mot sabotage qui n'apparaît qu'en 1842 est vulgarisé par le dictionnaire de Pierre Larousse après 1880. Le sabot deviendra le symbole des anarchistes. D'après la tradition des typographes, le mot sabotage viendrait du fait qu'un vieux sabot était accroché dans les ateliers d'imprimerie, et on y jetait les caractères de plomb déformés ou inutilisables pour une raison ou pour une autre6.

François Villon est le premier à utiliser le terme sabot, en 1512, dans sa Ballade de la Grosse Margot, qui parle d’un quartier mal famé de Paris, dans la Cité. Un peu plus tard, Rabelais cite cette nouvelle chaussure dans Pantagruel (chap. XXII) : Panurge, le professeur de Pantagruel, décrit les sabots portés par la dame de ses pensées. Et la coquette héritière Anne de Bretagne, épouse successive de deux derniers rois valois de France, Charles VIII et Louis XII témoigne de ce premier essor populaire par son sobriquet. Cette reine de France, était surnommée par les impertinents Parisiens « la duchesse en sabots ».

Sabots Premier Empire (France), Musée du Sabot de Porcheresse

En néerlandais, le sabot (klomp) apparaît pour la première fois dans un recueil de proverbes hollandais et flamands réunis par Joannes van Doetichem, en 1577. La première corporation hollandaise de sabotiers naît à Amsterdam en 1651. Il ne faut pas confondre le sabot, dans lequel le pied est enfermé, avec d’autres protections anciennes du pied, ouvertes celles-là ; telles les patins, semelles et mules en bois. Celles-ci servaient de protection de la chaussure, sur laquelle elles étaient sanglées, contre l’humidité ou la poussière. En Hollande, ces ancêtres des sabots s’appelaient « stillegang » assurant expressément la marche silencieuse. En fait, elles ont précédé nos galoches en caoutchouc apparues au xxe siècle. Il s’agissait de patins ou de semelles avec un contrefort, fixés au pied par une sangle de cuir. Les « stillegang » sont cités, pour la première fois dans un acte aux archives de Leiden en 1429. En Suisse centrale, on vendait à cette même époque des « Urnerböden » (traduisez : les semelles du canton d’Uri).

 

SOURCE WIKIPEDIA

POEME LE SABOTIER

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Sabotier 1

 

Sabotiers 2

 

 

 

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